Et pourtant, le basket c'est pas mon truc...par Coraline

Vous aviez peut-être déjà lu sur sagacité l'article sur Blog.

Au rebond, autre roman de Jean-Philippe Blondel, mérite aussi un petit article.

Comme Blog, Au rebond est écrit à la première personne. C'est Alex qui nous parle. Elève de 2nde, il vit dans un 40 mètres carré avec sa mère, aide-soignante. Son père est parti quand il avait un an... une remarque qu'il ne manque pas de glisser aux professeurs qui l'importunent un peu trop avec ses résultats scolaires.

Alex joue au basket avec Christian, dans la même équipe, mais aussi tous les deux, sur le stade à côté du lycée, pour s'entraîner. Christian n'évolue pourtant pas dans le même milieu... il est le fils d'un riche chef d'entreprise.

"Avril, première semaine". Christian ne vient plus en cours depuis quinze jours. Malgré de nombreux coups de fil, autant de SMS et de messages sur MSN, Alex n'a aucune nouvelle. Sur les conseils de sa mère, il décide d'aller voir ce qui se passe derrière les volets clos de la riche demeure de son ami :

"J'ai téléphoné à ma mère avec mon portable. J'étais devant la maison aux volets clos. Je lui ai demandé ce que je devais faire maintenant. Elle m'a demandé s'il y avait une grille, si elle était haute, si elle était hérissée de piquants (parce que le fils d'une actrice célèbre s'était empalé sur un truc comme ça). J'ai répondu :
- Tu n'es pas en train de me suggérer d'entrer par effraction ?
- Et comment tu crois qu'on vient en aide aux gens qui en ont vraiment besoin ? En leur demandant la permission ? On rentre toujours par effraction dans la vie des autres, ils se rebellent, ils refusent, et puis finalement ils font avec et ils sont contents."

Ce qu'il va trouver, je vous laisse le découvrir...

Ce qui me plaît tant dans ces deux romans de Blondel, c'est ce qu'il dit de la relation ado-parent.
Comment les liens peuvent se resserrer quand on apprend quelque chose que l'on ignorait du passé de son père (Blog).
Comment on peut redécouvrir sa mère en la voyant au travers des yeux de son ami (Au rebond) :

" Je suis médusé. Je n'ai jamais vu ma mère comme ça. Elle est comme libérée. En forme. Et jeune aussi. Je ressens une pointe de jalousie. Prace que Christian sait transformer ma mère en autre chose qu'une caricature de la plainte et de la douleur. En un claquement de doigts. Merde alors. J'ai dû rater une marche quelque part. Et je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. A moins que les relations entre les mères et les fils ne soient voués à l'échec, à l'adolescence."

Ces histoire me touchent mais je me place du côté des parents...ce qui me taraude (voilà un mot que connait sûrement Eléonore, autre personnage du livre), ce que je me demande vraiment, c'est si vous qui êtes de l'autre côté, du côté d'Alex ou de Christian, vous allez ressentir la même émotion...